
Une voix puissante et délicate, une gueule d’ange, le belge d’origine égyptienne, rappelle irrépressiblement Jeff Buckley, même si on imagine bien que cette comparaison aura le don de l’agacer. Sa fusion entre les traditions folk arabes et européennes lui apporte une touche unique, un lyrisme flamboyant.
TAMINO (BE)
« The First Disciple », single annonciateur de son deuxième album, est symptomatique de son art, et semble comme un pied-de-nez : six minutes de brillantes et éthérées lignes mélodiques, de presque silences aussi, quand notre époque ne jure plus que par l’immédiateté et le zapping permanent, quand le rap business (exemple parmi d’autres) réduit la durée moyenne d’un morceau à trois minutes, quand les impératifs de profits dévorent le temps… Tamino, lui, prend son temps, le temps nécessaire pour que se suspende le temps, justement, et qu’ainsi surgisse et nous pénètre le sentiment du beau, qu’ainsi nous nous offrions le temps long de la rêverie.
Une rêverie bleue et chaude, toute d’arabesques orientaux, d’arpèges graciles ; une rêverie innervée par une voix soyeuse et mouvante (il possède une tessiture à quatre octaves), baignée dans la lumière, cajolée par les ombres ; une fougue également, nourrie du folk-rock occidental : Tamino, cinq ans après l’étincelant Amir, subjugue avec Sahar.
Du 13 février au 14 mai se tient la phase 2 des travaux entrepris par Nantes Métropole pour le renouvellement du réseau d’eaux usées. L’accès à Stereolux en bus, voiture ou vélo s’en trouve impacté. Pour retrouver toutes les informations : https://bit.ly/3HPqIpS