
La Folle Journée de Nantes, rendez-vous emblématique de la musique classique, traverse une période délicate. Longtemps considérée comme un événement phare du paysage culturel nantais, elle a vu son image écornée par des scandales judiciaires. Retour sur ces turbulences et les défis à relever pour retrouver son éclat.
Une affaire judiciaire qui laisse des traces
Joëlle Kérivin, ancienne directrice de La Folle Journée, a été condamnée pour détournement de fonds, un épisode qui a marqué les esprits. Cette affaire a conduit à la liquidation de la société d’économie mixte qui gérait l’événement. Un séisme administratif qui a obligé les organisateurs à repenser leur modèle de gouvernance.
Désormais, c’est la Cité des Congrès qui a repris les rênes. Ce changement de gestion a recentré une grande partie des concerts et événements à cet endroit, bien que des initiatives continuent de rayonner ailleurs. François Gabory directeur culturel de la Cité des Congrès est aussi directeur administratif de la Folle Journée… Malgré cette transition, la méfiance du public et des partenaires est palpable.
Une concentration à la Cité des Congrès
Si La Folle Journée a toujours cherché à démocratiser la musique classique en investissant divers lieux, le choix de concentrer une majorité des manifestations à la Cité des Congrès soulève des interrogations. Ce recentrage, bien que pratique sur le plan logistique, pourrait être perçu comme un repli, éloignant l’événement de son ambition de proximité avec tous les publics.
Comment redorer le blason ?
Pour restaurer sa réputation, La Folle Journée doit miser sur la transparence, la qualité artistique, et le dialogue avec ses publics. La programmation reste une force, mais l’organisation doit aussi montrer qu’elle a tiré les leçons du passé. Des initiatives pourraient être envisagées : concerts participatifs, événements hors des sentiers battus ou partenariats renforcés avec les acteurs locaux.
La musique reste un langage universel et un levier puissant pour fédérer. Avec du temps et des efforts, La Folle Journée pourrait retrouver son éclat d’antan et redevenir un symbole unanime de fierté culturelle pour les Nantais.