Depuis le lancement des travaux de rénovation du pont Anne de Bretagne à Nantes, de nombreux commerces situés dans les quartiers adjacents subissent les répercussions de cette vaste entreprise. Prévue pour durer plusieurs années, cette modernisation vise à sécuriser l’infrastructure et à favoriser les mobilités douces. Cependant, les impacts sur la vie économique des commerces locaux, souvent déjà fragilisés par la pandémie et les crises économiques récentes, sont significatifs.

Un accès limité aux commerces

Les travaux sur le pont Anne de Bretagne ainsi que dans de nombreuses rues nantaises, impliquent de fréquentes fermetures et des déviations qui perturbent le trafic autour du centre-ville. Pour certains commerçants, la baisse de fréquentation est marquée par une diminution drastique des ventes. Les clients se détournent souvent de ces zones en raison des embouteillages et du manque d’accès direct, préférant des quartiers plus facilement accessibles. Plusieurs restaurateurs, artisans et boutiques de quartier font face à des pertes de revenus qui rendent difficile le maintien de leur activité.

Des fermetures définitives en série

Cette situation conduit inévitablement à des fermetures définitives. Nombre de ces établissements peinent à survivre dans un contexte où les charges restent élevées alors que le chiffre d’affaires chute. On nous rapporte une moyenne de 30 % de perte de chiffre d’affaire depuis le début des travaux en avril 2024.

Certains commerçants ont dû prendre la décision douloureuse de fermer leur enseigne, contribuant à une désertification progressive de certains secteurs du centre-ville. À titre d’exemple, plusieurs boutiques autour du quai de la Fosse et du Hangar à Bananes envisagent de cesser leur activité d’ici la fin de l’année.