
René Martin, fondateur de la Folle Journée et directeur de l’événement Ma Région Virtuose, s’est récemment exprimé contre la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, après l’annonce d’une coupe budgétaire de 130 000 € pour la Folle Journée. Pourtant, il n’avait jamais publiquement critiqué la politique culturelle de la région jusqu’ici, préférant attendre la fin de Ma Région Virtuose – un événement justement financé par la collectivité – pour réagir.
Un silence stratégique ?
La Folle Journée, qui représente un budget de 4,7 millions d’euros, verra son soutien régional diminuer, une décision qui a provoqué la colère de René Martin. Cependant, celui-ci s’était jusqu’à présent gardé de commenter les réductions budgétaires touchant le secteur culturel en Pays de la Loire. Pendant toute la durée de Ma Région Virtuose, il a évité toute confrontation avec la région, ce qui interroge sur son positionnement.
Une attaque post-événement
Ce n’est qu’une fois Ma Région Virtuose terminé que René Martin a décidé de monter au créneau, co-signant une lettre ouverte avec Johanna Rolland, maire de Nantes, contre la présidente de la région. Une alliance qui n’a rien d’anodin, tant les tensions entre Johanna Rolland et Christelle Morançais sont connues. Ce timing laisse à penser que René Martin a attendu d’avoir assuré le bon déroulement de l’événement avant de critiquer son principal financeur.
Un double jeu critiqué
Ce positionnement peut être perçu comme une prise de conscience tardive ou comme une manière d’éviter de prendre des risques tant que l’événement financé par la région était en cours. Une attitude qui ne manquera pas d’alimenter le débat sur la gestion du financement culturel et sur la posture des acteurs du milieu face aux décisions politiques.