Une date hautement symbolique

Ce lundi 22 septembre 2025, la France doit officialiser la reconnaissance de l’État de Palestine. Un geste diplomatique inédit qui aura des répercussions dans tout le pays. Pour marquer l’événement, plusieurs mairies, dont celle de Nantes, ont annoncé vouloir hisser le drapeau palestinien sur leur façade. Une manière d’affirmer un soutien symbolique à un peuple et de souligner l’importance de cette journée dans l’histoire diplomatique française.

Une pratique encadrée et déjà contestée

Le sujet est loin de faire consensus. Le ministère de l’Intérieur a adressé un télégramme aux préfets, leur demandant de s’opposer à ce type de pavoisement. Les mairies sont en effet soumises à un principe de neutralité : seuls les drapeaux français, européens et ceux liés à des commémorations officielles peuvent flotter sur leurs frontons. Plusieurs décisions de justice ont déjà tranché dans ce sens, comme à Malakoff, où le tribunal administratif a ordonné le retrait du drapeau palestinien.

Nantes, une ville engagée sur la scène internationale

La Ville de Nantes s’est souvent positionnée sur des questions internationales, qu’il s’agisse de coopération décentralisée ou de messages symboliques en faveur de la paix. Cette décision s’inscrit donc dans une continuité d’engagement politique et citoyen. Mais elle pourrait rapidement faire l’objet d’un bras de fer avec la préfecture de Loire-Atlantique, si celle-ci applique à la lettre les consignes du ministère.

Entre symbole et controverse

Au-delà du geste, ce pavoisement divise. Pour ses partisans, il s’agit d’un acte fort en faveur de la reconnaissance de la Palestine et d’un message de solidarité. Pour ses détracteurs, il s’agit d’une instrumentalisation politique qui n’a pas sa place sur un bâtiment républicain. À Nantes, comme dans d’autres villes françaises, la journée du 22 septembre sera donc placée sous le signe du symbole… mais aussi de la controverse.