En 2024, Nantes est devenue la 5ᵉ ville la plus embouteillée de France, selon le TomTom Traffic Index. Avec 96 heures perdues dans les bouchons, les Nantais subissent une congestion routière sans précédent. L’une des principales causes : la fermeture du pont Anne-de-Bretagne depuis avril 2024, entraînant de nombreuses répercussions, notamment pour les commerçants de la zone.
Une fermeture inattendue et controversée
Malgré les assurances répétées de la mairie que le pont resterait ouvert durant les travaux, la réalité a démenti ces promesses. L’ouvrage est complètement fermé à la circulation automobile pour un an, le temps de réaliser d’importants travaux d’élargissement et de modernisation des infrastructures souterraines.
Cette décision a surpris et agacé de nombreux habitants et professionnels. « On nous avait promis qu’il n’y aurait pas de fermeture totale. Aujourd’hui, c’est tout le quartier qui en pâtit, » déplore un commerçant du centre-ville.
Des commerces au bord de la fermeture
La baisse de fréquentation due aux difficultés d’accès a entraîné une chute drastique de l’activité économique dans les zones impactées. Plusieurs boutiques et restaurants ont déjà annoncé leur fermeture définitive. D’autres luttent pour maintenir leur activité face à une baisse de clientèle estimée à plus de 30 % depuis le début des travaux.
« Les clients ne viennent plus, découragés par les bouchons et le manque de stationnement, » témoigne la gérante d’une enseigne de prêt-à-porter.
Des mesures jugées insuffisantes
La mairie a renforcé les transports en commun et promu les mobilités douces, mais ces solutions sont jugées insuffisantes par les commerçants. « Il aurait fallu davantage de soutien pour compenser cette baisse de chiffre d’affaires, » réclame un restaurateur.
Alors que les travaux doivent se poursuivre jusqu’en 2025, les conséquences sociales et économiques de cette fermeture continuent d’inquiéter les acteurs locaux. La patience des Nantais est mise à rude épreuve, et l’avenir des commerces reste incertain.