« Montage d’une grande complexité, montage qui achoppe, dérogation au Code des marchés publics, une validation de l’Etat qui tarde, difficulté pour la Métropole de prouver que l’Arbre est un objet unique qui ne peut être réalisé que par la Machine, gare à la Police Judiciaire qui a enquêté au Voyage à Nantes sur le Carrousel des Mondes Marins… Le discrédit sur la régularité du montage juridique de l’Arbre aux Hérons a été de mise, pour instiller le sentiment de petits arrangements, d’approximations, d’ajustements sur mesure pouvant un jour basculer vers des irrégularités patentes au profit des auteurs de l’Arbre et de l’association La Machine. Mettons pourtant les choses bien au clair.

Les enquêtes diligentées au Voyage à Nantes ou ailleurs sur le Carrousel des Mondes Marins n’ont jamais touché, ni de près, ni de loin, les marchés conclus avec la Machine, François Delaroziere et Pierre Orefice.

Un montage juridique rien de bien complexe en réalité

La Machine l’a toujours affirmé, rien de bien complexe dans l’opération juridique Arbre : un maître d’ouvrage,
Nantes Métropole, des constructeurs, des marchés d’études et de travaux, rien que de très classique.
Ce qui l’est moins, c’est quand les marchés d’étude et de travaux portent sur des œuvres d’art : dans ce cas précis,
le Code des marchés publics, qu’il s’agit d’appliquer à la lettre, prévoit que ces marchés peuvent être conclus sans
mise en concurrence quelque soit leur montant. C’est exactement ce qui a été mis en œuvre, sans la moindre
difficulté, sans la moindre discussion, sans la moindre remarque, sur la totalité des pré-études de l’Arbre ou sur
les éléments du bestiaire, dont le Grand Héron ; bien sûr, uniquement sur les seules parts artistiques de l’ouvrage.
Sur la construction de l’Arbre aux hérons, les fondations, le terrassement, les fluides, l’ascenseur, sont des lots
non artistiques qui doivent faire l’objet de marché soumis à concurrence. Voilà ce que la Machine a toujours
souhaité, toujours défendu, et toujours proposé de présenter aux services de l’Etat, qu’elle n’a malheureusement
jamais réussi à rencontrer nonobstant les nombreuses demandes en ce sens formulées auprès de Nantes
Métropole.

Nantes Métropole n’a pas assumé son rôle de maitre d’ouvrage

Ce qui a coincé, c’est quand Nantes Métropole a souhaité déroger au Code des Marchés Publics s’agissant de ses propres missions dans l’opération, en proposant de ne pas assumer son rôle de maître d’ouvrage mais d’acheter un Arbre aux Hérons clé en main. Sur ce point précis, nous avons émis des doutes, nous avons alerté, mais en vain. Or, et comme l’ont rappelé les services de l’Etat qui ont la même analyse que La Machine et les auteurs, « la collectivité ne peut se démettre de sa fonction de maître d’ouvrage. À cet égard, elle est responsable de l’ouvrage et ne peut déléguer cette fonction d’intérêt général, comme le prévoit la réglementation. » Ces mêmes services de l’Etat qui affirmaient en août rester disponibles pour poursuivre les échanges avec la métropole sur ce dossier.

Une augmentation de 13M€ injustifiée

Assumer une maîtrise d’ouvrage, Nantes Métropole le réalise sur tous ses projets d’investissement : comment expliquer que cette mission qui est au cœur de ses compétences induirait 13M€ de coûts supplémentaires ? C’est ce dont La Machine et les auteurs auraient aimé débattre avant de rayer l’Arbre aux Hérons de la carte.

Pour conclure, jamais la Compagnie La Machine n’a pu discuter avec la Métropole des arguments économiques, écologiques ou juridiques pour justifier l’abandon de l’Arbre aux Hérons. Quand une décision ne repose pas sur de bonnes raisons, il faut réinterroger cette décision. Les auteurs et La Machine défendent aujourd’hui comme hier la faisabilité de ce merveilleux projet cher au cœur des Nantais, et l’affirment haut et fort : l’Arbre aux Hérons n’a pas dit son dernier mot. »

Compagnie La Machine

Publié dans : NEWS