Le classement annuel des villes et villages où il fait bon vivre vient d’être publié par le JDD ! Il n’y a pas si longtemps, Nantes se trouvait régulièrement sur le podium. En chute libre depuis quelques années, la cité des Ducs a perdu 32 places ne serait-ce qu’entre 2022 et 2023 ! On fait le point.

Une méthodologie toujours plus exigeante basée sur 198 critères officiels

Le palmarès couvre l’ensemble des 34 820 communes de France métropolitaine et se fonde sur 198 critères rassemblés en 10 catégories (qualité de vie, sécurité, protection de l’environnement, santé, commerces et services, transports, éducation, sports et loisirs, solidarité, attractivité immobilière). Leur ordre de priorité est déterminé par un sondage exclusif, réalisé, chaque année, auprès d’un panel représentatif constitué de plus de 1 000 personnes : la « Qualité de vie » (78 %), la « Sécurité » (69 %) et la « Santé » (55 %) arrivent en tête.

Au cœur de ce palmarès 2023, la catégorie « Protection de l’environnement » fait irruption dans l’ordre de priorité des Français à hauteur de 41 % (6ème catégorie la plus importante). Elle dépasse nettement « l’Éducation » (32 %), la « Solidarité » (25 %), et les « Sports et loisirs » (25 %). La qualité de l’air, critère déterminant, est mesurée avec un indicateur, appelé indice ATMO, calculé quotidiennement par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), représenté nationalement par la Fédération Atmo France.

Autre catégorie plébiscitée par les Français, la « Sécurité » s’enrichit, cette année, de 8 nouveaux critères (coups et blessures, cambriolages, vols avec armes, violences sexuelles, vols de ou sur véhicules…). Pour être plus proches du terrain, les données collectées ne sont plus globalisées au niveau départemental mais municipal.

Un classement bouleversé par la prise en compte de la protection de l’environnement, nouvelle catégorie plébiscitée par les Français

Grande nouveauté de ce palmarès 2023, l’ajout de la catégorie « Protection de l’environnement », avec notamment deux critères dédiés à la qualité de l’air, est à l’origine de nombreux bouleversements.

Si Angers reste en tête, le top 10 du palmarès est marqué par la remontée des villes moyennes en tête de classement avec notamment l’arrivée de Biarritz et Anglet dans le top 5.

Nantes, de la 3ème à la 55ème place du classement

La ville de Nantes qui en 2015/2016 faisait régulièrement partie du trio en tête du classement des villes où il fait bon vivre en France, ne cesse depuis de régresser. En 2021, classée 23ème, Nantes chute brusquement de 32 places en 2023 pour se retrouver aujourd’hui à la 55ème position.

Pourquoi une telle chute pour Nantes ?

La sécurité

Quand on sait l’importance accordée au critère de la sécurité (69%) et les problèmes sur ce point à Nantes depuis plusieurs années, cela explique en partie cette chute. Exemple très parlant, lors du conseil municipal de septembre 2022, soit quelques jours avant le viol collectif de l’île de Nantes, l’équipe municipale expliquait encore aux nantais qu’il fallait « arrêter de crier au loup » que ce sont ces alertes émanant des citoyens élus qui créaient un « sentiment d’insécurité »… cf extrait video plus bas. Quelques jours plus tard une femme était violée sur l’île de Nantes, un jeune homme était retrouvé calciné dans un parc et un autre se prenait 2 balles en plein jour en banlieue nantaise… Un sentiment qu’il disait…

De son côté, l’adjoint à la sécurité Mr Bolo faisait le tour des medias pour expliquer que tout allait bien à Nantes, que « l’été avait été plutôt calme »… À l’époque il avait même fustigé une restauratrice du centre-ville ayant osé témoigner auprès des médias de l’agression de ses serveurs . « Elle se tire elle-même une balle dans le pied en parlant de l’insécurité ». Restauratrice qu’il n’a pas souhaité rencontrer malgré ses sollicitations.

Résultats : des années de non anticipation, de non prise en compte de la parole des habitants, des commerçants, ainsi que de la police municipale elle-même (la maire de Nantes avait affirmé devant la presse que la police municipale « n’empêchera jamais un viol », propos contredits aussitôt par un syndicat de la police municipale nantaise. Pendant ce temps là, près de Bordeaux : Idriss, 15 ans empêche un viol d’une jeune fille de 12 ans à Cenon.

Le retard nantais : Si l’on compare Nantes à Montpellier qui ont sensiblement le même nombre d’habitants et dirigées par un maire socialiste aussi, on constate un retard énorme pour Nantes concernant le nombre de policiers municipaux et caméras de vidéo surveillance. Si renfort il y a eu de la part de l’état, malheureusement, force est de constater que de son côté la municipalité nantaise ne fait toujours pas sa part et ce malgré tout ce qui s’est passé.

Vous noterez des opérations de communication de la mairie reflétant chaque mois des progrès minimes sur le nombre de vols, agressions etc… Ces petits progrès sont dûs encore une fois à des renforts de l’état (CRS, police nationale…) et non de la mairie qui peine à recruter des policiers municipaux et semble totalement désemparée et dans une position de tout attendre de l’état.

L’écologie

L’ajout du critère concernant la protection de l’environnement participe certainement à cette baisse. En effet, Nantes fait figure de mauvais élève lorsqu’il s’agit d’écologie (récupération des eaux de pluie à échelle ville/métropole inexistante, échec du tri sélectif des déchets, mauvaise qualité de l’air en ville, bétonisation du centre ville, arrachage d’arbre pour être remplacés par des fontaines d’eau et arbres artificiels connectés…). Ensuite, en ce qui concerne les transports, ce que l’on sait c’est qu’à date, Nantes peut nettement s’améliorer vis à vis de nos amis à quatre pattes. D’autres villes permettent déjà aux chiens de taille moyenne de prendre les transports en commun, à condition qu’ils soient accompagnés de leurs humains évidemment !

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